Texte lu par Marion lors de la cérémonie
- marie.pechoux
- Apr 19, 2020
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Tonton Denis,
On aurait préféré enlever nos bas de survêt et se déconfiner de nos canapés pour venir boire un coup avec toi plutôt que de se retrouver à trinquer à ta mémoire. En cherchant dans mes souvenirs, le premier qui me revient, c’est toi dans le salon de mamie Ginette, tes cheveux volontairement ébouriffés, la chemise à moitié ouverte, le rire démoniaque, une ressemblance assez flippante il faut bien le dire avec Jack Nicholson et Floran et moi spectateurs, se demandant si on allait rigoler ou pleurer.
Avec toi dans une pièce, c’est clair, l’animation était toujours assurée.
Je crois que c’est l’image que je garderai de toi tonitruant, imposant et si marrant. Tu auras marqué nos vies de tes blagues et de tes jeux de mots qui faisaient que quand tu parlais je pense qu’on était pas mal à se demander si on ne venait pas encore de louper une de trouvailles grammairiennes. Mais tu auras surtout marqué nos vies de ton accueil toujours chaleureux, de tes plats (copieux) qui réchauffaient le corps, et de ton verbe qui réchauffait le coeur (et faisait souffrir nos zygomatiques) ; de ta volonté de toujours aider, le nombre de fois ou face à un problème tu écrivais sur un bout de papier un numéro de téléphone
tiens « appelle machin de ma part il pourra t’aider » ; de ta volonté de nous accompagner et de nous soutenir dans nos vies. Tu as même tenté de m’aider en maths pour le bac, échec j’ai eu 2 mais tu m’as appris à dire en italien « non mi rompere le palle » « ne me casse pas les couilles » ce qui était au moins aussi important.
Cette envie d’accompagner et d’aider tu en as fais ton métier et de Picardie jusqu’en Italie en passant par l’Algérie et le Canada, des générations d’élèves ont pu profiter de ta générosité, de ta grande culture et de tes lumières mathématiques.
On aurait tous aimé t’avoir eu comme prof, mais on a eu la grande chance de t’avoir comme mari et père, frère, beau-frère, beau-père, ami et tonton.
Ton absence crée un vide, trop grand et trop soudain, mais compte sur nous pour que les :
«-etoilamatela
-comment vas-tu-yau de poêle ?
-je t’en prixsunic
-et les merci philis »
continuent d’égayer nos retrouvailles familiales en ta mémoire.
Ciao zio
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